La pratique actuelle de l’agriculture intensive a de lourdes conséquences : que ce soit sur les ressources naturelles, la qualité des sols, l’impact sur l’environnement et l’atmosphère ou encore la biodiversité, ce système participe incontestablement à la disparition du vivant.
Cependant, il existe une alternative à ce système de production, bien plus respectueux de la nature, des êtres-vivants et de l’Homme : l’agriculture durable.
En quoi consiste l’agriculture durable ?
L’agriculture durable prend en considération 3 piliers : l’économie, pour rendre une production viable et pérenne et garantir des revenus décents aux producteurs, l’environnement, de sorte à produire sans porter atteinte aux ressources naturelles et à la biodiversité et enfin l’Humain, afin de préserver l’intégrité et l’équité des personnes.
Il s’agit donc d’assurer une production en respectant les limites écologiques, économiques et sociales qui assurent la durabilité de celle-ci.
L’agriculture durable s’appuie sur un système circulaire dans lequel les ressources utilisées pour la production ont le temps de se régénérer.
Les principes de l’agriculture durable
Heureusement, de plus en plus d’initiatives sont prises sur le territoire afin de sortir de l’agriculture intensive. Toute production peut devenir durable, il suffit de respecter ces quelques principes du développement durable :
- Limiter le recours aux engins mécaniques qui émettent une grande quantité de CO2 grâce au pâturage : laisser le bétail consommer les herbes et plantes d’un terrain.
- Economiser les ressources en eau : entre 70 et 80 % de la consommation mondiale d’eau est utilisée pour l’agriculture, il faut donc choisir un bon système d’irrigation, utiliser les eaux usées traitées, réutiliser l’eau de pluie pour éviter de pomper les nappes phréatiques.
- Utiliser les ressources naturelles de façon raisonnée : éviter le gaspillage, favoriser les circuits courts.
- Réduire voire stopper l’utilisation d’engrais et pesticides : ils jouent un rôle dans l’affaiblissement de la biodiversité et sont nocifs pour notre organisme et notre santé. Il existe des alternatives comme le désherbage manuel, l’utilisation d’algues ou fleurs pour remplacer les pesticides.
- Freiner l’élevage intensif qui représente la plus grosse source d’émission de gaz à effet de serre et nécessite cinq fois plus d’eau que l’élevage traditionnel en pâture : les animaux doivent avoir accès à l’extérieur.
- Sortir de la monoculture : diversifier les plantations pour éviter les sols nus, la fragilisation et l’érosion des sols.
- Respecter les conditions de travail et la santé des travailleurs et habitants : garantir aux producteurs des conditions de travail correctes, créer des liens entre les zones urbaines et rurales, inciter au partage…
A ce titre, l’agriculture durable répond aux mêmes besoins que le développement durable : elle répond donc aux besoins présents, en prenant en compte les besoins futurs.